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[Interview] Mohamad Fadl Haraké, responsable du parcours MLAI LSI de Paris

Mohamad Fadl-Haraké, doctorant et responsable du Mastère 2 MLAI Parcours Logistique Sécurisée Intelligente au campus ESLI Paris, nous présente son parcours et sa vision des écosystèmes publics-privés en terme de logistique.

Quel a été votre parcours ces dernières années avant de rejoindre le campus ?

Avant d’entamer une carrière académique, j’ai travaillé dans deux secteurs. J’ai débuté dans la télécommunication, en Irak, dans la reconstruction de l’infrastructure télécom de la région d’Erbil.

Puis j’ai rejoint une banque au Liban, où j’ai travaillé en tant qu’analyste de risques opérationnels. Étant vraiment intéressé par tout ce qui est recherche et enseignement, j’ai décidé de faire un changement de carrière.

Ce qui m’intéresse vraiment, c’est la création de la connaissance, créer quelque chose de nouveau.

J’ai vraiment aimé faire un croisement entre recherche et conseils. J’ai réalisé plusieurs projets de conseils pour des ONG, des groupes de services, et des universités. J’ai commencé en tant qu’assistant de recherche/chercheur avant de grimper les escaliers et devenir enseignant.

J’ai également enseigné dans des universités au Liban et en Espagne. Je vais bientôt terminer mon doctorat et soutenir ma thèse dans les mois à suivre. Je suis également chercheur et ai réalisé des missions de recherche au sein du HCERES, mais aussi d’autres projets de recherche, par exemple avec l’Agence Universitaire de la Francophonie.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans l’enseignement ?

Il y a plusieurs aspects qui m’intéressent dans l’enseignement. Tout d’abord, le croisement enseignement/recherche, le fait de tirer des exemples du terrain et d’en faire une base pour élaborer de nouveaux cours. Deuxièmement, nous sommes dans un environnement de business, de gestion et d’économie. Les étudiants seront les champions de leur propre domaine, de leur propre discipline. C’est un vrai réseau qui est en train de se tisser dans ce cadre-là. Ceci peut aussi aider au développement du campus, car ces étudiants vont établir des relations, des partenariats et donner d’autres chances aux autres.

Quelles seront vos missions au sein du campus ?

J’ai plusieurs missions au sein du campus. Je suis le responsable du programme MLAI Parcours LSI au campus de Paris. Je vais également donner des cours là-bas et à Redon. Je suis également le responsable opérationnel du Mastère MBA Deliverweb en partenariat avec l’école Alternis Business School.

Comment se sont déroulé vos premières journées de cours avec les étudiants en MACS ?

C’était vraiment un groupe exceptionnel. Tout d’abord, nous avions un cours à faire tenir sur 14 heures, c’était un vrai challenge. Nous avons commencé par un simple cours, puis on a fait des « group discussions » concernant tout ce qui est en rapport avec le changement transformationnel du secteur, de tout ce qui est « procurement and purchasing », en prenant aussi en compte le contexte social, la théorie du chaos. Nous avons également pris en considération le contexte géopolitique, la position de l’Union européenne et le contexte de la pandémie actuelle.

Justement, comment vous analysez en termes de transformation, de changements concrets, ce contexte de crise sanitaire ?

Dans le contexte de la pandémie actuelle, 3 points sont à mettre en avant. Les entreprises ont soit appris la vigilance, la résilience ou la résistance. Je pense que la résilience n’est pas toujours quelque chose de positif car même il faut savoir s’adapter (être réactif), dans notre contexte, il faut être proactif – d’où avoir de la vigilance et savoir plutôt anticiper.

Les entreprises, les pays dans le cadre du secteur public ou même des confédérations/alliances entre pays actuels savent aujourd’hui, même si c’est difficile, faire des prospectives.

Ce n’est pas juste le fait de s’adapter au statu quo, cela va même changer le statu quo des chaînes logistiques qui trouvent des solutions pour y arriver, surtout dans le cadre des firmes multinationales. Et même dans le secteur public, les circulations aérienne et maritime ne se sont globalement jamais arrêtées, il y a toujours une solution.

En parlant du secteur public, des formations vont s’introduire sur notre campus de Paris au mois d’octobre (Licence Pro LFI et M2 LSI). Que pensez-vous de ces filières mélangeant les connaissances des secteurs privé et public ?

Ce qui est intéressant, c’est la création d’une organisation hybride car on prend des expertises des deux secteurs, d’autant plus que certaines formations ont pour partenaire le secteur de la défense. Cette expérience va nous apporter tout ce qui est en relation avec la cybersécurité, mais aussi les achats, l’engagement social, la transition écologique et une connaissance des différents écosystèmes en pleine transformation.

Cela donnera aussi aux étudiants un aperçu à 360 degrés sur tout ce qui est discipline logistique, Supply Chain et sécurité logistique de manière innovante. Nous ne parlons pas de développement ni de transition, mais vraiment du changement transformationnel du secteur en tant que tel. Ce sont, à mon sens, les atouts de ces deux expertises. De plus, les étudiants apprendront des expertises de praticiens, de consultants, de stratèges, d’académiciens… Nos étudiants deviendront donc de vrais « executives »

Est-ce que ces nouveaux projets amènent des challenges pour vous ? Comment voyez-vous cette prise de poste sur Paris ?

Bien sûr, c’est un vrai challenge car le campus de Paris est encore un projet naissant. Par exemple, la création de l’ESLI date de presque 30 ans, les partenariats sont déjà bien établis, alors qu’à Paris, cela nécessite tout un travail. C’est un vrai challenge, on sort de la routine ‘’académique’’ par le biais du ‘’business development’’ et c’est ça qui rend les choses intéressantes.

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Mohamed HAOUARI

Directeur Adjoint ESLI Redon / GIP CEI

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