Peux-tu te présenter et nous parler de ton parcours ?
Je suis Maxime RABU, j’ai 22 ans et je suis automaticien. Après mon baccalauréat technologique STI2D, j’ai continué mes études en DUT GEII, car c’est une formation dans laquelle on découvre beaucoup de sujets. Parmi tous ces sujets, j’ai découvert l’automatisme et j’ai poursuivi mon cursus en licence ISAR « Ingénierie des Systèmes Automatisés et Robotique » à l’IUT de Rennes. Après cette spécialisation technique, je souhaitais prendre de la hauteur avec une culture d’entreprise et de projets. J’ai donc intégré le Mastère MLAI parcours ARLP à l’ESTI de Redon pour ces raisons.
Est-ce que tu peux nous présenter la formation que tu as suivie à l’ESTI ?
À l’ESTI de Redon, j’ai suivi la formation, Mastère MLAI parcours ARLP. Le parcours « Automatisme Robotique Logistique et Production » vise à former des techniciens supérieurs avec une culture d’entreprise et de projet, capables de comprendre les enjeux d’un projet et de le piloter. C’est une formation avec beaucoup de cas pratiques et de nombreux intervenants industriels. Les démarches intellectuelles et les différents échanges professionnels nous permettent d’appréhender différemment les problématiques qui surviennent. Un des avantages de cette formation est la liberté des responsables de formation de réorganiser le programme chaque année en fonction des innovations technologiques actuelles ou des partenariats professionnels. C’est une richesse culturelle et technique.
La majorité des travaux pratiques se déroulent sur la ligne usine école de l’IUT de Rennes, avec de réelles machines industrielles.
Où travailles-tu et quelles sont tes missions ?
Actuellement, je travaille dans l’entreprise PALAMATIC à Brécé, près de Rennes. Nous sommes fabricants de machines spéciales pour la manutention de poudres dont nos principaux domaines sont l’agroalimentaire, la chimie et chimie fine, le nucléaire et le traitement des eaux. J’y travaille en tant qu’automaticien et j’interviens de la partie études jusqu’à la mise en service chez le client.
Lors des études, notre objectif est de partager notre expérience du terrain pour répondre au mieux au besoin du client. Ensuite, dans les bureaux, je programme le fonctionnement de la machine et des interfaces visuelles. L’objectif est de régir le comportement de la machine comme imaginé en études. Les interfaces visuelles sont des écrans tactiles sur lesquels les opérateurs de production et maintenance peuvent interagir.
Chez PALAMATIC, nous avons la chance d’avoir un grand atelier qui nous permet de tester les machines avant de les envoyer chez nos clients. Mon rôle est de charger le programme dans la machine et de vérifier la cohérence du fonctionnement réel à celui imaginé en études. Lorsque la machine est envoyée chez le client, je me rends sur place pour former les opérateurs et leur fournir une notice d’utilisation que j’ai rédigée. Il m’arrive également de faire des modifications électriques ou mécaniques en fonction de l’environnement définitif de la machine. Enfin, je participe à créer des outils automatisés dans le cadre de l’amélioration continue du bureau d’études. C’est une mission qui s’effectue en parallèle des projets dont l’objectif est d’augmenter notre productivité et de diminuer les actions répétitives.
Qu’est-ce qui t’as orienté vers des études en robotique/automatisme ?
La robotique et l’automatisme sont des sujets qui s’appliquent à beaucoup de domaines. Certains s’en servent pour des spectacles scéniques, dans l’art contemporain, le médical. Aujourd’hui, la quasi-totalité des usines de production sont robotisées et automatisées. « Si toutes les machines de ces usines s’arrêtent alors que la population mondiale continue de croître, comment répondre aux besoins de chaque individu ? ».
C’est une problématique qui me vient souvent en tête et c’est précisément parce que l’industrialisation robotisée et automatisée est devenue indispensable dans notre société que j’ai orienté mes études dans ce domaine.
Quelle a été ta motivation initiale pour rejoindre l’ESTI/ GIP CEI ?
Ma principale motivation pour rejoindre l’ESTI était de rejoindre une formation professionnalisante de niveau BAC +5. Aujourd’hui, beaucoup de personnes ont peur du mot «professionnalisant » alors que c’est un excellent moyen de découvrir la réalité du terrain avant d’entrer dans la vie active.
Selon toi, qu’est-ce qui distingue l’ESTI des autres écoles ?
Ce qui distingue l’ESTI des autres écoles en deux points :
- Le nombre d’entreprises partenaires pour accueillir des alternants et participer aux formations.
- La qualité des plateaux techniques mis à disposition des étudiants.
Peux-tu nous décrire un moment marquant ou un souvenir précieux que tu as vécu pendant tes études ?
Pendant ces deux années d’alternance, je vais retenir la cohésion de groupe dont chaque étudiant de notre promotion a fait partie. L’entraide, le soutien, les challenges… On s’est tirés vers le haut à chaque moment pour évoluer au même rythme.
Qu’est-ce qui te passionne le plus dans ton travail et dans la vie en général ?
Ce qui me passionne dans mon travail, c’est à l’issue d’une mise en service, constater la productivité accrue de l’usine et des opérateurs grâce à la nouvelle technologie qu’on leur a apportée. C’est une satisfaction à la hauteur des efforts qui sont fournis tout au long du projet. De manière plus générale, j’ai découvert pendant ces deux dernières années la standardisation et l’automatisation d’outils quotidiens. Le fait de développer puis d’appliquer des méthodes et des standards augmente grandement la productivité.
Quel(s) conseil(s) souhaites-tu donner aux futurs étudiants de cette formation ?
« Parlez avec tout le monde !! ».
Chaque sujet diffère d’une entreprise à l’autre ou d’une personne à l’autre. Parler avec des intervenants professionnels, des collègues ou des amis permet de s’ouvrir à d’autres solutions et de réfléchir différemment. Cela permet de s’enrichir de connaissances qui nous seront toujours utiles un jour face à une problématique