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Vendredi matin, sur la plateforme électronique du Campus à Sainte-Marie, une nouvelle rencontre a permis de dévoiler l’avancée du projet TECH’INDUS. L’occasion de rencontrer des chefs d’entreprises et des responsables du secteur de l’électronique en France.
Patrice Perodeau est le directeur de l’établissement Safran, une entreprise basée à Fougères, spécialisée dans l’industrialisation et la fabrication d’équipement électronique pour l’aéronautique. Par exemple des cartes électroniques pour des moteurs d’avions. « Depuis 2005, nous avons dû nous diversifier.»
Safran : de sous-traitant à équipementier
Les équipements électroniques sont comme des calculateurs, en aéronautique. C’est un peu, pour résumer, le cerveau du moteur de l’avion : ils règlent la puissance de chaque moteur. De fait, « l’entreprise a franchi un cap en passant de sous-traitant à équipementier, avec la création de pièces à forte valeur ajoutée ». Avec des conséquences en terme d’emplois : l’entreprise a créé 140 emplois en contrat à durée indéterminée depuis 2015, soit 730 salariés aujourd’hui (300 opérateurs, 300 techniciens et une centaine d’ingénieurs). D’où la « nécessité de ce type de campus, car nous avons besoin de compétences électroniques. Ce sont de nouveaux besoins auxquels nous devons répondre »
Patrice Pérodeau, directeur de Safran
« Grande réactivité »
Ce campus, « depuis le départ a montré sa grande réactivité. Il a aussi démontré sa capacité à être à l’écoute des besoins des entreprises, et de nos propositions ». L’entreprise travaille en étroite relation avec les trois plus gros avionneurs mondiaux. « Vers 2020, nous devrons construire 2 200 équipements par an. Nous allons donc devoir trouver une main-d’œuvre et des personnes formées à ces besoins, et le campus de Redon, dans son fonctionnement, le permet. »
Le chef d’entreprise appuie aussi sur un autre point : « Une fois mis en place, il est important de pérenniser cette structure de formation afin de le stabiliser sur le territoire. » Comment ? « En faisant rayonner cette licence professionnelle sur toute la filière, pour favoriser l’employabilité à court, moyen et long terme. »
C’est aussi pour cette raison que l’entreprise, dès la première année, a « soutenu six jeunes présents sur le campus, en alternance ». Le diplôme en poche, cinq sont entrés dans l’entreprise. Ce qui montre l’adéquation entre les besoins de ces dernières et les nécessités de la formation.
Un enseignement adapté
Ainsi, ce plateau technique «qui est assez proche de ce qui se passe en entreprise va évoluer avec la construction d’un nouvel équipement pour l’année prochaine, en cœur de ville ». Patrice Perodeau souhaite insister sur « la forte présence d’intervenants professionnels au sein du campus. C’est ce qui nous revient aussi aux oreilles quand on parle avec les étudiants ». Une raison supplémentaire qui fait que le chef d’entreprise fait partie du conseil d’administration du campus. « J’ai trouvé dans ce conseil d’administration des personnes qui souhaitent travailler ensemble, qui souhaitent fédérer leurs compétences, pour donner vie à ce campus, en travaillant de concert sur le contenu des programmes par exemple en appuyant aussi sur la nécessaire formation continue. »
« L’industrie a besoin de main d’œuvre bien formée »
Même son de cloche avec Richard Cretier, délégué général du syndicat national de la sous-traitance électronique. «Ce campus montre à l’évidence que les compétences acquises sur ce campus conduisent tout de suite à un métier. Car l’industrie, et notamment l’électronique, malgré tout ce qu’on peut dire, a besoin de main-d’œuvre. C’est très important, car c’est un secteur d’activité qui embauche. »
Les métiers de l’électronique : ce sont entre 1 500 et 2000 emplis créés par an, avec une croissance à deux chiffres pour les entreprises concernées « car on ne délocalise pas les produits qui nécessitent des compétences fortes. Donc les produits à fortes valeur ajoutée ».
« Mettre le paquet sur le logement »
Anne Patault, présidente du Campus ESPRIT Intudstries de Redon et vice-présidente de la Région Bretagne.
Il existe un autre campus « du même type à Montauban, depuis 18 ans ». Richard Cretier rappelle une chose, qui est d’ores et déjà prise en compte par le campus : le logement. « Le Pays de Redon doit mener de près cette étude pour offrir désormais les capacités de loger ses étudiants dont le nombre va croître inexorablement. Là-bas, dans le sud, ça coûte très cher, et le campus pâtit de ne pas avoir assez de logements adaptés. »
Ainsi, une première étude (combien de logements, leur coût, quelle alternance,…) sur le sujet va être menée jusqu’en fé- vrier ; ceci en lien avec les besoins des étudiants, leur source de financement.
« Une seconde étude sera ensuite menée autour de la programmation en y intégrant les besoins en terme de tourisme ou du monde des affaires, par exemple », affirme Anne Patault, élue régionale. Décision attendue au printemps !
Source : article écrit pas Yvonnig Siné, Les Infos de Redon, publication du 23/11/2016