Franck BARRAILLER est Directeur de la commande et de l’achat public au sein du Conseil Départemental de Seine Saint Denis. Il est également intervenant du Mastère 2 Performance des Achats Publics à l’ESLI Paris. Découvrez son parcours en 5 minutes.
Pouvez-vous nous présenter votre parcours professionnel ?
Mon parcours professionnel concerne à la fois des expériences dans le monde consulaire (CCI de Reims et d’Epernay), le privé (cabinet de formation et de conseil IDMP Formation), les établissements publics de l’État (Agence nationale de l’habitat et Institut National de la Propriété Industrielle) et des collectivités locales (Ville de Clamart et Conseil départemental de Seine Saint Denis).
Quel poste occupez-vous aujourd’hui ?
Depuis janvier 2022, j’occupe le poste de Directeur de la commande et de l’achat public au sein du Conseil Départemental de Seine Saint Denis. Je travaille à Bobigny et je suis à la tête d’une équipe de 35 personnes composée de 5 managers, de juristes, d’acheteurs, de manageuses de contrats et de gestionnaires.
Quelles sont vos missions ?
Mes missions sont multiples, elles consistent essentiellement à organiser le processus d’achats de la collectivité dans un but d’efficacité de la commande publique et de bonne gestion des deniers publics. Deux objectifs qui sont la finalité confiée à la commande publique par le Code de la commande publique.
Y a-t-il des prérequis pour exercer ce poste ?
Les prérequis pour occuper le poste sont de deux ordres : avoir de solides compétences en management pour piloter les équipes de la direction et assurer un management transverse vis à vis des directions opérationnelles. En second lieu, il est nécessaire d’avoir une expertise en commande publique et en achats afin de trouver les meilleures solutions aux problématiques des clients internes.
Que vous a apporté votre expérience professionnelle ?
Mon expérience professionnelle m’a apporté une richesse des connaissances dans le domaine des achats et du management. Cela me permet généralement d’obtenir des résultats quelles que soient les circonstances ou événements rencontrés.
Avez-vous des conseils à donner aux étudiants ?
Mon conseil à donner aux étudiants serait de développer leur curiosité pour apprendre des choses et les mettre en pratique concernant l’achat qui est une matière complexe et pointue. Mon second conseil serait de développer leurs ressources tout au long de leur parcours (ce qu’on appelle généralement les soft skills). Enfin, choisir le bon employeur qui leur permettra de les faire progresser dans leur carrière, puisqu’une carrière est jalonnée de rencontres qui permettent à tout un chacun de grandir.
Vous intervenez dans le cadre du M2 Performance des Achats Publics, quelles évolutions avez-vous pu observer dans le domaine des Achats publics ? Quels sont les besoins à combler ?
Les achats publics sont actuellement impactés par de multiples externalités (démarche RSE, achats responsables, accès des PME aux marchés publics, égaconditionnalité…). Les pouvoirs publics veulent confier aux acheteurs publics un rôle moteur pour que la commande publique soit un levier pour développer des politiques publiques. Tout cela constitue un arbre qui cache la forêt, car bien souvent, le niveau de maturité des achats dans les collectivités est loin d’être optimum. Il y a un besoin important de former les étudiants sur les achats, leur pilotage économique et ne pas centrer les formations autour de la simple problématique juridique qui est trop présente actuellement.
À votre avis, comment cette formation répond-elle à ces besoins et qu’apporte-t-elle aux étudiants ? Qu’est-ce qui la rend novatrice ?
Cette formation répond à un besoin puisqu’elle permet aux étudiants de posséder les outils pour un pilotage juridique et économique de la commande publique. Ce dernier aspect manque cruellement dans bon nombre de formations actuellement.
On pense souvent aux concours pour travailler dans le public. Quel est l’avantage de passer par la voie contractuelle en suivant cette formation d’excellence ?
Être contractuel dans la fonction publique est plus un inconvénient qu’un avantage puisque le statut est plus précaire que celui de fonctionnaire. Pour autant, depuis quelques années, le statut de contractuel tend à se rapprocher de celui de fonctionnaire. Je suis contractuel depuis plus de 20 ans dans la sphère publique, ce qui ne m’a pas empêché de faire carrière.
Quel module enseignez-vous au sein de ce Mastère ?
J’interviens sur une formation que j’ai intitulée « Commande publique nouvelle génération : d’un pilotage juridique à un pilotage économique ».
Pourquoi avoir choisi l’enseignement ?
L’enseignement constitue une très faible activité dans mon activité générale. Mon objectif est de transmettre mes connaissances aux étudiants pour qu’ils soient formés le mieux possible et que leur formation correspondent aux attentes des employeurs publics.
Quelles modalités d’enseignement suivez-vous ?
Mon style d’enseignement est mixte avec un mélange d’apports théoriques et de méthode couplé avec des apports pratiques : exercices, mises en situation…
Selon vous, qu’est-ce que ce module apporte aux élèves et comment va-t-il leur servir leur carrière professionnelle ?
Je pense que le module doit pouvoir leur permettre d’avoir un apport pratique et de leur permettre de bénéficier d’une vision moderne et innovante de l’achat public pour leur permettre d’avoir une longueur d’avance sur les autres formations et lors de recrutement avec des organisations matures.